Monday, 4 August 2014

La folklorique La Paz

Écrit à La Paz le 03-08-14

Après beaucoup de discussions nous décidons de partir à La Paz comme intialement prévu. 
Nous montons dans un bus très local avec un ribambelle d'enfants quelque peu bruyants, les onze heures de voyage risquent d'être longues. Quand le bus se met en marche nous réalisons rapidement que le bus ne voyage pas sur du goudron mais sur une piste! Capucine, pas très rassurée se dit que, contrairement au 4x4, le bus n'est pas fait pour aller jusqu'à 45 degrés. Nous avons quelques frayeurs car nous ne voyons rien dans la nuit et n'entendons que les coups de klaxons, de plus des qu'il y a une côté le moteur fait un bruit qui laisse supposer que les enfants (qui paraissent pleins d'énergie vu les coups fréquents qu'on reçoit dans le dos) devront bientôt sortir le pousser. Heureusement on se laisse rapidement distraire par le ciel magnifique, dépouillé de pollution lumineuse. Capucine a même le temps d'apercevoir sa première étoile filante (un grand moment d'excitation) avant que nous nous laissions bercer par les sauts irréguliers de nos sièges. 
Cinq heures plus tard nous sommes réveillés sauvagement par une femme qui tente d'expliquer à nos cerveaux endormis qu'on doit changer de bus si on veut arriver à destination. Nos membres endoloris arrivent à nous porter quelques blocks avant que nous nous affalions dans le nouveau véhicule. Cette fois ci une femme nous réveille pour nous proposer des couvertures - là on veut bien! 

Une fois arrivés à La Paz nos chemins se séparent momentanément car François va enfin retrouver son sac! Eh oui - il ne faut jamais perdre espoir! Capucine et Cécile partent en direction de l'hôtel et se retrouvent bouches bées face à la vue de cette ville vallonnée. La Paz est une ville à l'énergie folle, on y crie dans tous les sens; notre hôtel, situé dans le quartier d'un marché local, est bordé d'échoppes de fleurs et de légumes plus colorées les unes que les autres.  La géographie de la ville est aussi étonnante que son énergie. Construite sur une vallée, son altitude varie de 3600m à 4100m, la dénivellation des rues relève de l'exploit architectural, et l'ocre des briques des maisons lui donne une couleur fabuleuse comparable à celle des montagnes qui l'entoure. 




Après un bon petit déjeuner, une douche tiède et une demi heure de repos (strictement comptabilisée par François) nous voilà partis en direction de la Feria 16 de Julio qui se trouve dans le quartier del Alto. Ce marché à lieu tous les jeudis et dimanches et est le plus grand d'Amérique Latine! Notre chauffeur de taxi nous met en garde contre les dangers potentiels : principalement pickpockets et l'égarement dans cette immensité commerciale. 
A la descente, nous sommes instantanément plongés dans l'agitation et l'énergie du va et viens des appels promotionnels du marché. Happés par la foule, nous contemplons ce spectacle à la limite du mystique. Il a des stands pour toutes choses imaginables, des livres aux jus. 

Des livres


Des produits frais
 





(Notez que la bouteille d'eau rose spécialement pour femmes!) 
Mais aussi des produits de beauté, des logiciels informatiques, des cds éducatifs, teintures pour jeans Wrangler, et des voitures! 


Nous avons fortement hésité à payer l'équivalent100€ chacun pour ce bijou: 


Après avoir déambulé pendant plus d'une heure nous avons emprunté un téléphérique pour rejoindre le centre ville! (Dans la file, nous croisons cet adorable petit garçon) 


Nous avons partagé la cabine avec 3 jeunes locaux qui semblait amusés par notre tourist-tittude. 


Une fois arrivés à la dernière station, la faim (et ou gourmandise) nous a mené vers un glacier sur une des places principales, la place San de Murillo. Cette place, peuplée de centaines de pigeons attirés par le maïs vendus par des colporteurs, réunit tous les hauts lieux de l'Etat Bolivien: Congrès, Palais de justice et Palais présidentiel.  


Notre faim rassasiée nous voilà partis direction la Calle Sagarnaga. Les petites boutiques à souvenirs sont alignées de part et d'autre de la rue. Cette fois-ci la clientèle est 100% composée de touristes et nous avons bien évidemment tous succombé aux sirènes des étalages. 
Nos envies de shopping se sont vite refroidies lorsque nous sommes arrivés au Mercado de Hechiceria (Marché de sorcelleries). On y vend des fœtus de lama, qui, enterrés sous les fondation d'une maison auraient des pouvoirs de bienveillance et repousseraient les mauvais esprits.


Pas convaincus que les bébés lamas pendus aux plafonds passent la douane de l'aéroport, nous avons continué notre chemin vers la Calle Jaen, rue typique, résidence des martyres de la révolution. C'est une rue charmante bordée de maisons de couleurs pastel, où il réside une sérénité toute domaniale. 



Fatigués par cette longue journée et par ces cris marchants, nous rentrons à l'hôtel, paquets sous les bras. Nous sommes actuellement dans un restaurant indien, repère des anglophones du coin. Demain, réveil tôt pour un départ vers Tiwanaku.


François, Capucine et Cécile 

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