Écrit le 17-07-14 à Bariloche
Aujourd'hui réveil à Bariloche, petite ville de montagne qui s'est couverte de neige pendant la nuit, loin des tensions à Buenos Aires. La nuit dans un vrai lit à fait du bien et on est ultra excitées à l'idée de partir pour un petit road trip, destination la Ruta de Los Siete Lagos, sept lacs qui font la renommée de la région. La ville est toute blanche, difficile à croire qu'on est en juillet, il y a définitivement un air de Noël dans les rues. On récupère notre voiture, lance la playlist latino de rigueur parce que c'est bien connu les chansons de Noël hors saison portent malheur...et on the road! Notre périple n'est pas des plus reposants puisqu'il n'y a aucune signe sur les routes, la neige tombe à gros flocons, le compteur détraqué affiche -40...sans compter la conduite quelque peu sportive des Argentins! Mais il en faudrait plus pour déstabiliser Cécile, notre chauffeur chevronnée qui ne se laisse pas faire. Malgré le brouillard intense, on arrive à se faire une idée de ces paysages à couper les souffle et en bonnes touristes que nous sommes, on ne manque pas de les immortaliser à chaque point de vue...
Le froid est intense, donc on ne compte plus le nombre de couches, mais le sourire est là et c'est le principal!
Arrivées à San Martin de Los Andes, une autre petite station de montagne; on se met en quête de chocolat. Ceux qui nous connaissent bien ne seraient pas surpris, mais il faut dire pour notre défense que c'est la spécialité de la région. On trouve une vieille chocolaterie, des rangées des gourmandises de toutes les formes et gouts imaginables nous accueillent.
On ne résiste évidemment pas et on repart avec un petit paquet chacune. On passe aussi voir la cahute dans lequel Ernesto Che Guevara s'arrêta lors d'un de ses périples de jeunesse à travers l'Amérique du Sud.
Retour ensuite vers Bariloche, et c'est sans doute la partie la plus fun de la journée. Les 2h de route prévues se transforment en 5, comme quoi on était trop naïves de faire confiance à la notion argentine de ponctualité. On est seules sur une route qui n'en finit pas et surtout il nous faut faire 200km avant de voir le premier panneau pour Bariloche. Mais plutôt d'entamer notre bonne humeur, au contraire on tire profit de la situation, après tout on n'est peut être pas Born to be Wild, mais "We are survivors, so keep on surviving" (tout fan des Destiny's child's se reconnaitra...). Le dégrée de silliness augmente et le trajet passe rapidement, sauf sur la fin où l'on commence à s'imaginer les scénarios les plus fous, en réalisant à 22h qu'on ne sait toujours pas ou en est, et qu'il nous reste une banane et 3 crackers. Mais bon all's well that ends well et on arrive à destination, contentes de retrouver la chaleur de l'auberge. On se rend aussi compte de notre lacune en matière de légumes quand apres avoir acheté de quoi faire une purée, on est confronté à notre ignorance face à un légume qu'on ne reconnaît pas: patate douce? Topinambourg? Rutabaga? Les spéculations sont les plus folles! On se couche crevées mais repues.
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